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action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/ultro/picture/wp-includes/functions.php on line 6114Engagement environnemental et social
Article publié le 6 décembre 2022
À travers En Mode Climat, nous faisons le constat que le secteur textile ne pourra réduire son impact sur le climat et la biodiversité que si la loi oblige toutes les entreprises à changer leurs pratiques. La progression des marques engagées ne freine absolument pas l’accélération de la fast-fashion, voire de l’ultra fast-fashion. Un exemple ?
Ce constat reflète une triste réalité: il y a un avantage économique à produire de manière irresponsable. C’est la fameuse « prime au vice » notamment dénoncée par la marque Loom, membre fondateur d’En Mode Climat. Pourtant les bonnes pratiques progressent, non ? Matières recyclées et biologiques, certifications, packaging réutilisable, nouvelles technologies de recyclage, etc ?
C’est vrai, mais c’est insuffisant. Toutes ces améliorations sont au niveau du produit, elles ne disent rien du modèle d’affaire des entreprises et de la consommation totale. Le climat, la biodiversité et les écosystèmes degradés se foutent d’une réduction relative de l’impact par produit. Ce qui est crucial, c’ est de réduire en valeur absolue.
Or, la dynamique de l’industrie textile est à l’exact opposé :
Ainsi, si ce business as asual persiste, les émissions de l’industrie du textile augmenteront de 49% d’ici 2030 pour atteindre 5 milliards de TCO2e, soit l’équivalent des émissions annuelles des USA (Quantis, 2021.) Petit rappel: les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer de -43% d’ici 2030 pour maintenir la hausse de la température sous les +1.5°C.
Donc si l’industrie textile fait son petit + 49% pendant que l’humanité au global a besoin de -43%… il y a comme un problème.
Bref, En Mode Climat existe donc pour renverser la table et utiliser le cadre réglementaire : forcer les marques à faire moins et mieux. Pénaliser les plus mauvaises pratiques et encourager les vertueuses. Nous ne pouvons pas espérer que chaque entreprise du secteur textile fasse sa transformation si les lois ne changent pas.
Ainsi, avec les 580+ membres du collectif, nous utilisons notre pouvoir d’influence pour pousser des régulations qui obligeront tous les acteurs de notre secteur, nous y compris, à faire mieux.
Nous, marques d’habillement, devons faire en sorte de réduire le volume total de vêtements mis sur le marché, relocaliser la production dans les pays où l’énergie (surtout l’électricitée) est moins carbonée, et favoriser le réemploi des vêtements usagés.
Attention, En Mode Climat ne néglige pas qu’une partie de la solution réside dans l’augmentation de la part des énergies bas carbone et dans plus d’efficacité énergétique. Mais ces deux leviers doivent être complétés par la baisse des volumes de production et par une sobriété générale.
Nous travaillons sur des futurs textes de lois et nous proposons des mesures transformatives au gouvernement. Certains mécanismes de régulations existent déjà (filière REP) et d’autres sont sur le point d’arriver (affichage environnemental) mais souvent, ils manquent d’ambition et ne permettront pas la réduction des volumes de production et de consommation.
Nous émettons donc des propositions pour aller plus loin. Quelques exemples:
Par ici pour voir la proposition d”En Mode Climat sur ce sujet. La notion de durabilité émotionnelle est capitale et réponds à cette question: à quel point changeons nous de vêtements parce que nous y sommes incités ? Renouvellement très rapide des collections, prix dérisoires, fortes stratégies de promotions, etc. ? Cette notion interroge donc le modèle d’affaires des marques et leurs stratégies commerciales. C’est essentiel de s’y intéresser de très près. Un tee-shirt à l’impact minimum perd tout son intérêt si la stratégie de la marque est de changer son design tous les 4 matins et de le “blackfrider” pour qu’il soit sur-consommé. Il ne peut donc pas être “bien noté” dans le cadre d’un affichage environnemental ABCDE (oui, comme les frigos!).
Par ici pour voir les propositions d’ En Mode Climat sur ce sujet. Il s’agit de mesures (bonus, malus, etc.) permettant la réduction des TLC (textile, linge, chaussures) mis sur le marché français, la croissance du réseau de réemploi et de réparation en France, et l’arrêt de l’exportation de nos “vieux” vêtements en Afrique. La France exporte chaque semaine 10 millions de vêtements vers des pays plus pauvres, comme le Ghana par exemple. Avec ses 30 millions d’habitants, ce pays reçoit 15 millions de vêtements chaque semaine, dont 40% finissent entassés dans des décharges à ciel ouvert. Elles débordent tellement que les vêtements partent dans les égouts et finissent par s’accumuler sur la plage et dans l’océan. Une pétition est en cours pour arrêter cela.
N’importe quelle entreprise du secteur textile peut rejoindre le mouvement En Mode Climat à condition qu’elle adhère aux principes de cette charte.
Nous n’attendons pas des entreprises qu’elles soient toutes “irréprochables” pour être membre. C’est le système entier qui doit bouger. C’est exactement le même débat avec les engagements individuels pour le climat qui sont indispensables, mais qui dépolitisent le sujet si on ne parle que d’eux et qu’on les stigmatise. Par ici pour le formulaire d’adhésion.
Nous avons plusieurs groupes de travail.
Par ici
Merci !