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action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/ultro/picture/wp-includes/functions.php on line 6114Engagement environnemental et social, Voyage
Article publié le 13 août 2019
Le programme s’adresse à tous les employés ayant au moins 18 mois d’ancienneté dans l’entreprise. L’inscription se fait par binôme. Si plusieurs binômes sont intéressés, c’est la dure loi du tirage au sort qui tranche !
En avril 2018, Laura et Estelle avaient fièrement inauguré ce programme au Népal avec l’association Rêves Népalais.
Cette année, direction les Philippines pour Florian Delobre (Retail manager) et Florian Palluel (RSE) ! Pourquoi si loin ? Cette destination a été travaillée avec notre partenaire Rubén Salgado, créateur du projet Solar Portraits et photographe contributeur de National Geographic.
Leur mission initiale : Aider à la mise en place d’infrastructures solaires permettant d’apporter de la lumière dans un village qui n’a pas accès à l’électricité. Avec le soutien de l’ONG locale Liter Of Light.
19 juin, 5h du matin, direction le petit village de Ambang Mangyan, situé sur l’île de Mindoro. Aucune route ne permet d’y aller, seulement un sentier entrecoupé de rivières qui s’enfonce dans la nature philippine. Après une heure de marche, nous y sommes.
A ce moment-là, nous arrivons avec très peu de certitudes sur la qualité des infrastructures solaires existantes, sur les conditions de vie sur place et sur ce que nous allons pouvoir apporter comme aide concrète répondant à un besoin de la communauté.
Les mieux placés pour répondre à nos questions s’avèrent être les professeurs de l’école rattachée au village. Ils font ce trajet tous les jours, connaissent les problématiques des habitants et parlent anglais. Assez vite nous identifions les besoins avec eux et ce que nous allons faire :
En parallèle, Rubén commence à réfléchir à la photo finale qu’il prendra pour clôturer notre visite du village et alimenter son projet Solar Portaits. Il est habitué à rencontrer des communautés vivant sans accès à l’électricité. L’apport des dispositifs solaires permettant d’avoir de la lumière quand la nuit tombe modifie toujours les habitudes des villageois. Cela leur permet de continuer une activité agricole, de faire les devoirs aux enfants, de jouer dehors, ou même simplement de se voir la nuit. Les histoires sont toujours différentes, authentiques et atypiques. C’est ce qu’il recherche pour sa photo.
Dès le premier soir, après la réparation rapide d’un lampadaire sur les hauteurs du village, on peut constater l’effet immédiat de notre action : les enfants sortent, se mettent autour de la lumière et se racontent des histoires. Incroyable. Il est 20h, il fait déjà nuit noir. Sans cette lumière, ils n’auraient probablement pas eu d’autres choix que d’aller se coucher.
En 2019, plus d’un milliard de personnes vivent encore sans accès à l’électricité. L’accès à la lumière et à l’eau potable devrait être une normalité pour tous, partout dans le monde.
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Le bureau de la principale de l’école nous a gentiment été mis à disposition pour passer les nuits. A vrai dire, c’est la première fois que des étrangers restent plus d’une journée dans le village.
Le lendemain, nous rentrons dans le vif du sujet ! Nous partons avec Liter Of Light visiter chaque « maison » et voir combien de lanternes sont manquantes ou à réparer. Nous enchainons avec une présentation du projet Solar Portaits dans les classes de l’écoles. Les enfants sont intrigués de voir ce que la lumière solaire apporte dans d’autres villages comme le leur. Il est vite midi et comme prévu, nous proposons de cuisiner pour tous les enfants de l’école. Riz et légumes au menu, le tout pour l’équivalent de 1000 pesos (15€).
Après une matinée bien remplie, la chaleur assommante a raison de nous. Nous comprenons que nos principales actions devront avoir lieu les matins, très tôt. C’est donc le bon moment pour aller voir les alentours et retrouver la fraîcheur de la rivière en contrebas du village. Les enfants du village commencent à nous reconnaître, et nous guident finalement vers un autre endroit, leur spot secret !
Après 36h sur place, Rubén commence à avoir une idée claire de ce qu’il veut faire pour sa photo. Le basket est le sport national numéro 1. Même à Ambang Mangyan il y a un terrain ! Si nous installons des lampadaires proches du terrain, les enfants pourront jouer au basket le soir.
La nuit tombe vite et c’est déjà la fin de la 2ème journée. Nous assistons à des scènes marquantes qui montrent encore une fois l’intérêt d’apporter ces dispositifs solaires. Dans l’école, un professeur donne un cours particulier au crépuscule de la lanterne, tandis que plus bas dans le village, un artisan termine son panier en osier. Nous captons ces moments en nous faisant discrets dans les allées du village… jusqu’à ce qu’un fracas retentisse non loin de nous : une noix de coco vient de finir sa chute de 10 mètres sur le toit en tôle d’une maison ! Personne ne s’affole, ça semble être habituel. Nous apprendrons plus tard que se prendre une noix de coco sur la tête est une cause de mortalité assez courante aux Philippines. Un habitant du village est même en charge d’anticiper la chute des noix.
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Jour 3 ! Le ramassage des déchets commence et prend la forme d’un jeu. A la clé : une photo polaroid que nous laissons à chaque classe. C’est surtout l’apparition tardive de la photo sur le film qui impressionne les enfants ! Magique. Cependant, nous restons perplexes par rapport à cette action de ramassage qui est très loin des préoccupations vitales des habitants. Heureusement, Franklin, 26 ans, un des professeurs de l’école, nous reconfirme que c’est une bonne initiative. A sa manière, voici comment il parle de ce sujet aux enfants :
« Je leur dis que s’ils jettent le plastique par terre, le vent peut l’emporter dans la rivière. Les poissons peuvent manger le plastique et tomber malade. Si nous pêchons un poisson malade pour le manger, nous serons malades à notre tour et nous mourrons peut-être. Je leur demande alors : Est-ce que vous voulez mourir ? A l’unissons ils répondent « Non ! ». Alors voilà pourquoi il ne faut pas jeter le plastique par terre. »
Pendant que nous gérons l’activité ramassage, l’équipe de Liter Of Light continue de réparer des lampadaires défectueux. Puis, suite au bilan fait la veille, nous sommes prêts à distribuer toutes les lanternes intérieures manquantes. Une cinquantaine de maison auront de la lumière ce soir !
Très vite, Il est l’heure de mettre en place les éléments pour la photo finale de Rubén : un nouveau « portait solaire » sur la passion du pays pour le basket. On vit le making-of à fond. Tout le village est intrigué. Le créneau 18h30 – 19h du sunset ne doit pas être raté et il ne le sera pas ! Applaudissements et remerciements pour l’implication de tout le monde.
Le résultat restera entre les mains de Rubén, visiblement satisfait. Pour l’instant, la photo est la propriété de National Geographic qui va relater cette histoire, mais nous pourrons vous la montrer bientôt !
Notre mission dans ce village touche à sa fin. Après quelques Gin partagés avec les professeurs, sous une pleine lune scintillante à travers les grandes feuilles de cocotiers, il est temps d’entamer notre dernière nuit.
Merci aux professeurs, à la principale, aux habitants et aux enfants pour leur accueil dans ce village ! L’expérience était fantastique. Depuis le début, ils nous tenaient à cœur de ne pas arriver comme « les européens qui apportent de la lumière » et de ne pas repartir sans vraies interactions sociales avec les habitants.
Merci à Rubén et Kathryn, nos partenaires dans cette mission, pour avoir rendu possible cette 2ème édition du Picture Social Program !
Merci à Myrna de Liter Of Light pour son engagement auprès des communautés.
Merci à Picture d’offrir ces opportunités chaque année.